Je m’appelle Marco Barber et je lis mon nom partout: toutes les 3-4 rues de tous les quartiers de la planète. J’ai probablement plus d’enseignes à mon nom que n’importe quelle marque du monde. Je ne suis pas un entrepreneur à succès qui souhaite investir dans votre commerce: je travaille le « storytelling » – élément clé du branding. Les boutiques à mon nom sont les salons de coiffure: « Barber Shop ». Cet article est à propos de la fascination et du déclic qui m’ont amené à collaborer avec les salons.
Pouvez-vous comprendre l’effet que cela fait de lire son nom partout? Avez-vous déjà acheté une voiture? Ne voyez-vous pas ensuite le même modèle en tout lieu? Ne voyiez-vous pas des femmes enceinte partout lorsque vous (ou votre épouse) l’était? N’avez-vous pas réalisé que le prénom de votre nouveau né se trouve dans les tendances du moment? L’information est omniprésente: ce que l’on retient est sélectif.
Puis on s’habitue – mais ce n’est pas sans incidence: je me prends en photo devant les vitrines des Barber Shop depuis toujours. J’ai une envie incompréhensible d’entrer pour vérifier si les coiffeurs sont bien ma famille, par procuration. Mais on ne visite pas les mains vides! Je pense à offrir un portrait photo: je ne suis pas photographe et mon projet tombe dans le coma… jusqu’à ce que je fasse une formation de marketing digital aux ateliers Nomades Advanced Technologies à Genève.
Immersion et découverte du Marketing digital
Si vous ne pratiquez pas encore ou pour rappel: le marketing digital c’est de la stratégie, de la communication, du web (site, réseaux sociaux) et de l’analytique (pour mesurer l’activité). Je travaille avec émerveillement la conception d’idées, l’écriture, l’illustration, la photo, la vidéo, le web et la gestion de communautés en ligne. Le programme de formation a une approche pratique: le certificat est obtenu par l’élaboration d’un projet.
C’est alors que ma nature de coiffeur reprend du poil (de la bête): la mission du « marketeur» digital est de mettre en valeur le style, l’identité et les services de ses clients – n’est-ce pas aussi celle du coiffeur?
Je prends mon courage à deux mains et visite un salon: « Coiff’ qui peut la vie » pour proposer un entretien à Patricia la responsable. Elle est ravie et moi aussi: on décide de faire un film au sujet du métier de la coiffure. Je découvre que son travail c’est de la communication (savoir écouter et comprendre son client); du cinéma (Patricia est comédienne; le nom du salon est tiré d’un film de Goddard), de la musique (Patricia est danseuse; elle fait découvrir la musique aux clients; son collègue Florent joue le très beau piano du salon), de la photo et illustration (elle fait des expos au salon), des réseaux sociaux (son salon est le coin du quartier où les gens viennent discuter), de l’hospitalité et de la fidélisation (quand on trouve le bon coiffeur: on ne change pas).
Le contenu est roi. La créativité sa majesté
Si vous êtes une boutique, je serais ravi de m’entretenir au sujet de votre identité et vision du métier pour sensibiliser au domaine fascinant qu’est le vôtre. Si vous êtes un professionnel du marketing digital, de discuter votre expérience et ma conviction: animer sa présence internet sert à peu sans les bons contenus. La communication créative est une compétence rare, mais clé.